La commune

Le village

Jongieux est un village viticole de l'Avant-Pays savoyard.
Classé site pittoresque et situé sur le chemin de St Jacques de Compostelle, notre village est également le berceau des crus de Jongieux et de Marestel.

Un peu d'histoire...

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Selon A. Gros, le nom de la commune découlerait de Jucundiacus signifiant villa d’un gallo-romain nommé Jucundius. Albert Dauza, y voit plutôt le burgonde « jung » qui signifie jeune ou neuf et le latin « iacum » qui signifie bourg.

Au XIe siècle; la paroisse de Jongieux fait partie d’une châtellenie double de Yenne et de Chanaz.

Au XIIIe siècle; selon Jean Létanche, le château de la Mar appartenait déjà à une famille qui en portait le nom. Il est situé entre les deux hameaux d’Aimavigne et Barcontian.

En 1209, la paroisse de Jongieux appartient à la mestralie de Chambuet qui s’étend d’ouest en est du Rhône au mont du Chat, et du nord au sud de la terre de Lucey-Chanaz à celle de Novalaise-Gerbaix.

En 1557, on recense un acte de donation d’Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, du coteau des Altesses à son frère. Cet acte issu des archives du château de Lucey, mentionne Jongieux, Saint-Romain et Marestel.

A la fin du XVIe siècle, le château de la Mar qui est entre temps passé aux mains de la famille d’Aymavigne passe aux mains de la famille de la Marre.

De 1601 à 1801, Jongieux dépend administrativement de Chambéry donc de la Savoie alors italienne, et religieusement de l’évêché de Belley, en France.

En 1602, Jean de Mareste, baron de Lucey, accorde aux habitants d’Aimavigne - paroisse de Jongieux - le droit d’usage dans la forêt de la Charvaz. Cette forêt contient l’actuelle forêt indivise située sur la commune d’Ontex.

En 1644, Monseigneur Jean de Passelaigue, évêque de Belley, consacre l’église paroissiale Saint-Maurice, alors située à Jongieux le Haut.

En 1680 a lieu le partage de la forêt de la Charvaz entre le sieur Louis de Mareste, marquis de Lucey et les Jésuites du collège de Chambéry investis de l’ancien prieuré du Bourget-du-Lac.

En 1684, une transaction entre la chartreuse de Pierre-Châtel et la communauté de Yenne nous apprend que la chartreuse possède des moulins et des terres à Jongieux.

En 1696, la paroisse de Jongieux fait partie du marquisat de Lucey. La moitié des terres y sont en vignes et le reste en terres labourables.

En 1705, par testament devant Maître Fleury, notaire, le comte de Mareste, marquis de Lucey, crée une rente annuelle et perpétuelle en faveur des pauvres de la paroisse de Jongieux.

En 1713, Marianne, dernier membre de la famille de la Mar, fille de Benoît de la Mar, épouse Victor de Bertrand, marquis de Thônes.

La cadastration de la commune commence en février 1729 sous la direction de Jean Fornion, géomètre.

Le 8 juillet 1739 a lieu le baptême de la cloche de l’église de Jongieux-le-Haut.

En 1744, Monseigneur du Dousset, évêque de Belley, fait passer le nombre de fêtes chômées de 31 à 15.

En 1792, la commune de Jongieux devient française au sein du département du Mont-Blanc, elle est jumelée avec Lucey, on passe de la livre au franc. Les montants restent identiques.

Le 26 octobre de la même année, a lieu la confiscation de tous les biens ecclésiastiques. Les commissaires sont chargés d’en faire l’inventaire. La maison servant d’habitation au prêtre desservant la paroisse de Jongieux est confisquée et vendue, à deux pas de la maison Martinet, à Jongieux-le-Haut. L’ancienne chapelle de Saint-Romain est abandonnée et le terrain qui l’entoure devient communal.

En 1815, le second traité de Paris ramène la commune de Jongieux au royaume sarde. L’unité monétaire passe du franc à la livre neuve.

En 1847 a lieu une visite pastorale de Monseigneur Alexis Billiet. Il constate que tous les enfants savent lire, mais que le recteur fait l’école dans une pièce du presbytère, ce qu’il refuse de cautionner.

En 1856 Le sieur Grand, géomètre, commence à mesurer la forêt qui s’étend sur 150 hectares. Chaque année, la coupe affouagère s’étend sur 15 hectares.

Les 23 et 23 avril 1860 22/23, on assiste à un plébiscite. Malgré la neige qui recouvre le sol, les 136 électeurs inscrits deJongieux sont allés voter et ont tous dit « oui » à l’annexion de la Savoie à la France.

La rentrée 1860 marque l'arrivée du premier instituteur qui prend pension chez Michel Dupasquier les quinze premiers jours.

Le 23 décembre de la même année, Jongieux, comme toutes les autres communes du canton de Yenne, redevient française. Jean Marin Barlet prête serment comme maire de la commune et non plus comme syndic. Les recteurs deviennent des curés. On passe de la livre neuve au franc. La Savoie est dotée d’un Conseil Général qui en premier lieu fixe une imposition sur les chiens.

Entre 1865 et 1873 a lieu la construction de la maison d’école et mairie par l’architecte Théodore Fivel, et l’entrepreneur François Calbose.

1874 voit une nouvelle visite pastorale, de Monseigneur Pichenot cette fois, qui menace de retirer le curé si l’on ne construit pas d’église. Le mur nord du presbytère menace de ruine, ce que confirme l’architecte Revel.

Entre 1876 démarre le projet de construction de l’église actuelle, qui durera jusqu'en 1884. Au départ, le conseil lance une souscription pour la reconstruction de l’église et du presbytère qui rapporte 2 000 francs. Dès 1878, début du projet municipal, les habitants de Jongieux-le-Haut protestent contre le déplacement de l’église et du presbytère vers le centre de la commune, mais les habitants d’Aimavigne, de Barcontian et du Vernay forment à eux seuls les deux tiers de la population. Afin d’éviter un surendettement de la commune, la préfecture demande un ajournement du projet de presbytère. Le projet concernant la nouvelle église prend corps le 7 juillet 1879, date à laquelle le comte Ernest de Boigne cède gratuitement le terrain nécessaire pour la construction de l’église, du cimetière, du presbytère et de son jardin. Il s’engage de plus à donner 5 000 francs pour la construction de l’église à condition qu’une chapelle y soit réservée au culte de sainte Germaine Cousin. De 1878 à 1884 l’abbé Chamousset, curé de Jongieux, loge à l’ancien presbytère. C’est pendant cette période que le conseil de fabrique, afin d’agrandir le cimetière, fait abattre la chapelle "Notre-Dame-de-Pitié" de l’ancienne église. On peut encore voir sur la façade sud la trace de sa voûte d’accès obturée par un portail à glissière permettant l’accès des chariots.

Entre 1882 et 1885 a lieu la construction d’une école pour les filles, prise en charge à 94% par l’Etat et réalisée par les entrepreneurs Tortel & Perriand sur les plans de Paul Lathoud, architecte.

En 1884/85, construction de l’église actuelle par l’architecte Paul Lathoud sur les plans de T. Fivel, MM. Tortel & Perriand entrepreneurs. Le vitrail central du chœur représentant saint Maurice et les trois rosaces viennent de la maison Bessac de Pont-d’Ain. Financement du bâtiment : M. le comte de Boigne : 15 % L’Etat : 21 % sous condition d’ajouter des contreforts La commune : 64 %

En 1886/87, construction d’un nouveau presbytère en face de l’actuelle église, par Bernard Agostinetti, entrepreneur d’Albertville, sur les plans de Théodore Fivel rectifiés par Paul Lathoud.

1886 28/29 avril - Visite pastorale de Mgr Leuillieux, archevêque de Chambéry. L’archevêque lance la souscription pour l’achat d’une cloche.

1886 - Ameublement de l’église. Le 8 août arrive d’Annecy en gare de Chindrieux la chaire à prêcher sculptée par Pedrini. Le 29 août un convoi de huit chariots conduits par les conseillers municipaux va chercher en gare de Brens les marbres et pierres de l’Echaillon venant de chez Comparat à Lyon. En septembre M. Bazin, marbrier de Chambéry, installe l’autel de sainte Germaine et M. Bal procède à la dorure des trois autels. Les croix, chandeliers et luminaires arrivent de chez Favier, à Lyon, par le bateau à vapeur du Rhône. Le 26 octobre l’abbé Goud distribue les chaises fabriquées à Ceyzérieu par Pierre Jance aux paroissiens, leurs propriétaires, et place ces derniers selon les prescriptions des constitutions synodales, les hommes près du chœur, les femmes plus au fond, chacune du côté de son hameau. Le 27 octobre, Mgr Leuillieux consacre la nouvelle église. Des reliques des saints martyrs Vincent et Justin sont cimentées dans la pierre du maître-autel. Le 2 décembre, Maurice Philippe, membre du conseil de fabrique, va chercher en chariot en gare de Culoz la cloche de 636 kg fondue dans les ateliers Paccard le 11 novembre à Annecy-le-Vieux en présence de MM. les maire et curé. Le 5 décembre, Georges Paccard installe la cloche Germaine qui sonne le sol d’en bas. Le lendemain, le vicaire général Ramaz bénit la cloche en présence des abbés Goud et Chamousset, du parrain, le comte Ernest de Boigne et de la marraine, la comtesse de Cordon. La seconde cloche est celle de l’ancienne église, Caroline-Césarine, qui sonne le ré d’en haut.

1887 24 juillet - Adjudication de l’ancien presbytère et de son jardin pour 3 520 francs, à Charles Félix Pollier, arrière-grand-père de l’actuel propriétaire. L’ancienne église et son cimetière ne trouvent aucun adjudicataire pour cause de cimetière encore en activité.

1887 30 octobre/1895 31 décembre - L’abbé Goud habite le nouveau presbytère. Désormais tous les offices ont lieu dans l’église neuve. Un changement d’itinéraire pour les processions s’ensuit.

1888 5 février - Bénédiction et pose du chemin de croix dans l’église neuve qui présente déjà des lézardes sur ses murs extérieurs, d’où une plainte défendue par l’avocat Robesson contre P. Lathoud.

1892 janvier - Les pères Jean-Pierre Perrier et Joseph Berlioz viennent prêcher une mission la première quinzaine du mois. Le dernier jour, chaque faisant-feu apporte une petite croix de bois destinée à être clouée sur sa porte d’entrée. Les habitants d’Aimavigne et de Barcontian érigent à leur frais dans chaque hameau une croix de bois. On bénit toutes ces croix et 3 statues. Celle de la Vierge du Rosaire est offerte par la confrérie du même nom, celle du Sacré-Cœur est offerte par la comtesse de Buttet, née de Boigne, sous condition de création immédiate de l’œuvre de l’apostolat de la prière dans la paroisse, ce qui se réalise dès la fin du mois, et celle de sainte Germaine offerte par le comte de Boigne. Toutes trois sortent des ateliers "Henry Bent", place Saint-Etienne à Toulouse.

Entre 1894 et 1901 a lieu la construction de l’actuel cimetière.

Le 15 mai 1898 - Adjudication de l’ancienne église et de son cimetière. La première mise à prix est de 1000 francs, baisse à 800 puis 700 ; les frères François et Ambroise Borraz l’obtiennent pour 790.

En 1907, Jongieux a connu la Création d’un emploi de sonneur public.

Le 9 novembre 1919 a lieu un Banquet du retour des Poilus offert par la commune.

Le 11 novembre 1921, Inauguration du monument aux morts en présence de l’abbé Gerbelot, du maire Hyacinthe Bruiset et de l’adjoint Ambroise Borraz. Dès 1920, la municipalité avait choisi le modèle n° 93 parmi la centaine proposée par le marbrier Bazin. Les conseillers municipaux se sont entendus verbalement pour l’addition d’une statue de Jeanne d’Arc au sommet. Elle vient en effet d’être canonisée et proclamée patronne de la France. Le 29 décembre suivant, le conseil se dépêche d’approuver par écrit cette modification de dernier moment.

En mai 1922, alors qu’on attend la visite pastorale de Monseigneur Castellan, la statue de Jeanne d’Arc qui coiffe le monument aux morts disparaît dans la nuit du 12 au 13.

Entre 1929-1936 a lieu l'agrandissement du cimetière. Le terrain est acheté aux héritiers du chanoine Goud, achat datant d’avril 1893, et à l’abbé Chanvillard.

En 1937, Jongieux comporte déjà la croix de Fourches, la croix de Fleury, celles en bois d’Aimavigne et de Barcontian, celle en bois de Saint-Romain, celle en pierre du cimetière et celle de Jongieux-le-Haut. Cette dernière est située au lieudit "les Rouquilles", à la jonction de la D210 et du "grand chemin", raccourci allant en sens unique de l’église actuelle jusqu’à Jongieux-le-Haut. Cette croix de fer ouvragé comporte une chouette à son pied, elle est posée sur un soubassement en pierre surmonté d’un socle vertical étroit et haut. A l’époque où l’on transportait les défunts à bras d’hommes, elle servait de station pour le relais et la prière.

Contacter la mairie


Coordonnées :
Mairie de Jongieux
980 route de la Charvaz
73170 JONGIEUX

Téléphone : 04 79 44 02 01
Email : communedejongieux[a]wanadoo.fr

Horaires d'ouverture :
Le lundi de 14h à 19h et le vendredi de 9h à 12h